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C'est quoi le HDR ?

Le HDR (High Dynamic Range)

Cette technique parfois inévitable mérite qu’on s’y attarde quelques instants. Ce procédé essentiel est en fait très simple, encore faut-il se montrer suffisamment rigoureux et faire attention aux pièges.

 

 

 

Déterminez d’abord votre cadre idéal, puis mesurez (grâce à la cellule de l’appareil) la lumière « moyenne », c’est-à-dire l’IL (Intensité Lumineuse) située entre le point le plus lumineux (méfiez-vous des sols et murs clairs) et le plus sombre. D'ailleurs, mesurez ces points extrêmes pour être certain d'être juste.

 

Vous pouvez également choisir un point extrême (sombre ou clair) et partir de là. Personnellement, je prends presque toujours la fenêtre en photographie d'intérieur, ça ne trompe pas.

 

 

Un conseil important : faites votre point dès que le cadre est fixé, en faisant attention à ce que l’autofocus ne « vise » pas un autre endroit lointain ou trop proche, rendant ainsi la majeure partie de la photo floue.

 

On peut même avantageusement débrayer l’autofocus une fois le point réglé pour éviter qu’il ne varie entre la première et la seconde photo ! Erreur classique et dont les conséquences peuvent s’avérer très ennuyeuses si on s’en aperçoit devant son ordinateur…

 

 

 

Réglez désormais le bracketing de votre appareil pour qu’il modifie automatiquement le temps de pose autour de la valeur définie avec trois, cinq, sept ou neuf photos (ou autant que vous voulez), en fonction de la lumière… et de la confiance de chacun ! Il est évidemment possible d’augmenter manuellement l’incrément en modifiant soi-même le temps de pose.

 

Pensez que vous perdez du temps à travailler sur pied, soyez précis dans le placement pour ne pas recommencer l’opération : mieux vaut prendre une petite minute pour être sûr de son cadre, que de recommencer l’opération trop souvent.

 

 

Une fois le cadre fixé, réglez votre appareil de manière « optimale », autrement-dit baissez les ISO au minimum, fermez à l’ouverture idéale (autour de f/8 pour obtenir le piqué optimal et une profondeur de champ aussi grande que possible ; rappelez vous que l'ouverture idéale dépend de votre capteur et de votre objectif) et jouez exclusivement sur le temps de pose.

 

Cela vous permettra d’obtenir des images de bien meilleure qualité et donc plus faciles à modifier a posteriori (particulièrement lorsqu’il s’agit de récupérer les zones très sombres).

 

 

Dans ces conditions, le temps de pose risque de descendre très bas (il est fréquent de tomber largement sous la seconde) et vous pourriez avoir besoin d’utiliser la « temporisation de miroir levée » pour ainsi éviter quelques vibrations malheureuses qui flouteront vos images les plus longuement exposées.

 

Dernière remarque, vous serez extrêmement souvent dans des positions inconfortables (pour offrir le maximum de recul à l’appareil), ne vous reposez pas sur le pied (évidemment) dont vous assurerez la stabilité et au besoin, écartez-vous carrément de l’appareil en lui laissant du temps avant de déclencher.

 

Vous me direz que j'en fais un peu trop, mais gare aux sols instables qui feront bouger le pied  lorsque vous bougez à côté (pierres, pont, gravillons...) voire même si vous ne bougez pas (sable...). On est loin de la photographie d'immobilier, mais cette technique est valable ailleurs et une moquette usée qui bouge peut aussi devenir un problème par négligence.

 

           Comme vous le voyez, il n’y a rien de bien sorcier et après quelques essais au calme, vous serez parés pour affronter les dynamiques les plus capricieuses chez vos clients !

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