Carnet de route photos - Egypte Partie 6

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J8 – 20 Novembre 2018 : Au réveil, le cap de la maladie semble enfin passé, ça sent la redescente. Il était temps ! Pour m’aider, des Ibis viennent se promener matinalement, très angoissés qu’un hurluberlu les poursuive au téléobjectif.

Petit-déj' rapidement avalé, puis on se rend aux sources chaudes à l’entrée de l’oasis où les camionneurs et quelques locaux viennent se laver également. Par manque d’habitude des bains publics, je prends mon temps ! Et de toute façon, en plongeant le fameux doigt de pied test dans l’eau, je verse une larme intérieure. C’est brûlant (et non pas tiède comme on aurait pu le croire) !

Image extraite du dessin-animé Astérix et Cléopâtre réalisé par Goscinny et Uderzo en 1968

Ils rentrent tous là-dedans comme si c’était une piscine, alors que je ne peux m’immerger que quelques dizaines de secondes après 5 minutes de salamalecs pour rentrer pendant que Raed m’annonce très tranquillement qu’« il ne faut pas rester trop longtemps, ça fait tomber la tension et tu vas faire un malaise ». Je prends ça comme un encouragement.

 Le propriétaire ne nous laisse pas partir sans aller visiter son nouveau terrain tout proche où il entend faire de l’élevage de poulet ! Cool… On finit quand même par prendre le chemin du désert noir (el sahara el soda) qui doit sa couleur à un mélange de pyrite et de manganèse. Je n’ai pas résisté à l’envie de tout traiter en noir et blanc pour cette partie. Comme vous pouvez le voir, j’y ai vu une certaine « force », une brutalité que le noir et blanc rendait mieux que la couleur (de toute façon limitée).

Un peu plus loin, on rejoint la montagne de cristal dont je ne vous ai pas gardé de gros plans,(ce qui aurait été pratique pour mieux voir le fameux cristal il faut bien le reconnaître), mais une des vues générales où la roche noire domine encore.

L’étape suivante, c’est le désert blanc (el sahara el beeda) constitué de roches essentiellement composées d’un mélange de calcaire et carbonate de magnésium. Elles arborent des formes et des marques qui font immanquablement penser aux traces d’une mer ancienne, probablement la mer de Téthys. On retrouve notamment des motifs caractéristiques d’anciennes mangroves pouvant dater de 50-55 millions d’années (vous imaginez bien que je n’évalue pas moi-même du haut de mon expérience ultra reconnue, hein ? Je ne fais que du transfert d’informations).

Et un panorama géant qui marche, un !

On poursuit notre chemin vers un puits rectangulaire creusé à l’époque des pharaons semble-t-il, qui se situe à 40km de l’oasis de Farafra, soit précisément une journée de dromadaire. A côté de ce puits qui, n’ayons pas peur de le dire, n’est jamais qu’un grand trou rectangulaire dans de la roche, un magnifique mimosa s’étire sans contraintes sous le soleil brûlant. Non seulement l’arbre lui-même est beau, mais comme cette espèce n’existe pas dans la région, certains en concluent (comment ça je n’ai pas l’air convaincu ?) qu’il fut apporté par les Romains il y a 2000 ans de cela ! Sympa !

Quoiqu’il en soit, c’est très agréable de voir un arbre s’épanouir dans ce désert de roches brûlantes, même si Raed y a vu la plus grande vipère à cornes de sa vie lors de son dernier passage. Évidemment, rien de mieux pour m’exciter. Je fouine partout à la recherche de la « bête » au poison mortel sous l’œil désapprobateur et inquiet du responsable de l’expédition, sans succès… un oiseau vient en revanche observer mon manège avec une curiosité non dénuée de méfiance.

On déjeune gentiment sur un « haut » plateau qui offre une vue panoramique fort sympathique, puis on prend le chemin du futur campement.

Un lieu fort bien choisi et mis en valeur par un coucher de soleil splendide, très doux. La fraîcheur de la soirée caresse très agréablement la peau après une journée cuisante.

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